Cohésion

Portrait : Fifamé Maxo, l'art du lien social

Fifamé Maxo met son talent au service des communes francilliennes.
Graffeur, Fifamé Maxo met son talent au service des communes franciliennes. À travers ses fresques et projets participatifs, ce Dammarien de 38 ans transforme l’espace public en lieu de partage, où l’art devient un vecteur de lien social.

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Fifamé Maxo met son talent au service des communes francilliennes.

Fifamé Maxo est installé à Dammarie depuis six ans. Il se rend dans toute l’Île-de-France pour réaliser des fresques à la demande des communes. Il est, par exemples, déjà intervenu à Evry, Suresnes, Mantes-la-Jolie. Son baccalauréat littéraire, spécialité artistique, en poche, il quitte la Guadeloupe, pour rejoindre la métropole afin d’ intégrer une école d’art, l’Atelier Koronin à Paris. Il décroche ensuite un master en Ingénierie Développement Social Urbain à l’Université d’Evry. « J’avais envie de m’investir dans l’art, en donnant une utilité sociale à mes créations, en plus de leur fonction esthétique », explique Fifamé. « Ado, déjà, je retrouvais des amis pour créer du street art collaboratif, pour nous détacher de l’image vandale du graffiti », précise-t-il. « Avec le graf’, j’ajoute de la couleur à des lieux de vie pour les embellir. Je fais régulièrement intervenir les jeunes qui fréquentent les espaces concernés. En plus de se sentir impliqués, ils apprennent de vraies techniques de peinture et certains prennent goût à la création. »

L’art comme instrument de partage

A Dammarie, Fifamé a récemment signé deux réalisations. Une fresque murale créé en 2023 à l’école maternelle Jacques Monod, et récemment, il a accompagné les élus du Conseil Municipal des Enfants (CME) dans la mise en œuvre de leur projet « les “bancs de l’amitié”. « Avec ce projet pour aider leurs camarades victimes de harcèlement, les jeunes m’ont impressionné. Ils se sont impliqués avec sérieux, mais en conservant l’esprit ludique de la création et de l’expérimentation. Ils se sont bien amusés tout en apprenant comment embellir du mobilier urbain », sourit le graffeur. Sapeur-pompier volontaire, médiateur socio-culturel, ou encore assistant éducatif au lycée, Fifamé a une vie résolument tournée vers les autres « Je vois l’art dans son ensemble comme un outil pour créer du lien social, un outil de partage qui permet de réfléchir sur différents sujets. On échange et on apprend quand on utilise ses mains pour créer. » Une philosophie positive et collaborative qu’il a transmise à son petit garçon, Lowel, récemment élu au CME, qui ne manque pas d’idées pour, lui aussi embellir et améliorer notre cadre de vie.